Reprenons le recit de nos peregrinations.
Mardi soir, je me depeche de quitter le taf pour aller faire tourner la "jeuteusseu".
Premier arret obligatoire au Pit Stop ; en effet, la concession ne m'a rempli que la reserve, et le temoin s'affiche deja.
Le gerant de la station me dit " Tiens vous avez change de voiture !" Il a l'oeil le bougre

-"Ouais, toute fraiche de ce matin, premier plein chez vous".
- "C'est sympa ca, allez je vous met 20 points cadeau en plus sur votre carte fidelite !"
Cool, ca commence bien !

Ensuite, detour par chez le frerot pour lui montrer la bete.
-"Elle a de la gueule ta chariotte ! Tu m'emmenes faire un tour ?"
-"Allez zou, embarque l'APN au passage : on va voir si on peut aller en montagne profiter d'un petit rayon de soleil."
Direction la montee d'Engins. Pour ceux qui ne connaissent pas la region, c'est la montee qui permet, au depart de Grenoble, de rejoindre les stations de Lans en Vercors, Villard de Lans, Cote 2000, Correncon.
Je connais la route comme ma poche depuis des annees, c'est la bas que mon parrain, ancien rallyman, me faisait des frayeurs quand j'etais minot, arc-bouté du mieux que je pouvais sur le siege de la Lancia Stratos. J'en menais pas large a l'epoque...
J'attaque la montee tout doucement, histoire de jauger des rapports de boite, et de la tenue de route. Et comme le frerot a un peu peur, je vais le menager ... dans un premier temps.
De toute facon, un bus bouche bientot la route, et m'oblige a patienter qq kilometres, respectueux que je suis de la ligne blanche continue.
Qq instants apres, une silhouette noire se dessine dans mon retro : je reconnais rapidement une Golf.
Il essaye de me coller, je lui fais comprendre que je ne cherche pas (encore) la bagarre et le laisse s'intercaller entre le bus et moi.
Des que le bus a la bonne idee de bifurquer, je recolle a la TDI sans aucun mal, tant en seconde qu'en troisieme (dans les epingles a cheveux). Meme en 4eme, la tuture a du souffle, mais je ne la pousse pas trop au dela des 3000trms, rodage oblige.
De plus, comme sa plaque est 93, je ne sais pas trop si s'il connait bien la route, donc prudence et je lui laisse un peu d'air.
Bien m'en prend, car un peu plus loin, des appels de phares nous sont fait.
Seraient-ce les schtroumpfs ? A cette heure ci ?
Point de schtroumfs en fait, mais un eboulement de gros cailloux qq metres plus loin. Malgre mes 90km/h, je braque et les evite sans aucun problème : la voiture plaque bien a la route, la direction est precise.
Un peu plus haut, un pauvre bougre semble ne pas avoir eu cette chance; sur le bas cote, il change une roue. Je m'arrete pour lui demander si besoin d'aide, et en profite pour regarder si mes pneus n'ont rien non plus. Tout est OK pour chacun de nous.
Je repart et arrive au stade de neige de Lans, esperant trouver les parkings encore verglassés pour "tester" un peu les reactions des pneus, et me rappeler un peu comment reagit une traction dans ces conditions. Je n'ai plus trop l'habitude, mes cours de conduite sur verglas s'etant deroulé avec des propulsions.
Trop tard pour la saison, c'est plutot le degel, comme vous le voyez sur la photo.
Pas grave, on va continuer un peu plus haut, profiter du couché de soleil derriere la montagne : quelques secondes d'evasion et de bon air, ca fait du bien.

Ni le frerot ni moi ne sommes fatigués ; malgre une raideur certaine de la voiture, les sieges sont plutot confortables, et les quelques nids de poules sont plutot bien absorbes.
Allez, il se fait tard, il est temps de redescendre.
Le moteur est un peu chaud, mais la temperature exterieure a chute a 2 degres. Les vitres commencent a s'embuer. Un petit coup de degrivage et ca s'elimine rapidement, malgre le bruit important de soufflerie.
Bien entendu, l'optique arriere gauche presente deja les fameuses traces de buee, deja observees par vous tous ou presque.
C'est leger mais visible...La maladie des Astra

Chemin inverse, de nuit, avec qq debuts de verglas.
Pas de Mozart sur le trajet, mon eclectisme me pousse cette fois a lancer une compil maison avec des musiques bien debiles comme je les aime.
Va pour un panel de conneries, dont le generique de la
Soupe aux choux (c'est mythique !

) au grand dam du frerot qui se met a rouspeter.
J'ai tot fait de le calmer par des petites attaques de virages en epingle a cheveux.
La voiture repond toujours aussi bien, sans mauvaise surprise.
Seul petit bemol : le retro interieur est finalement assez imposant, et il cache pas mal la visibilite, surtout dans les virages a droite en descente. Pour anticiper sur le trajet, je suis oblige de pencher la tete. Va falloir s'y habituer.
Retour au bercail pour tester le radar de recul. Pratique, je ne regrette pas d'avoir pris l'option.
Rabattage des retros, et casse croute bien merité.
L'air de la montagne, ca creuse

Suite au prochain numero