Les impressions de la matinee

En allant la chercher ce matin, ma carte de parking ne marchait plus : a croire que ma Roro ne voulait pas me quitter

Sur le trajet, je croise une GTC Panacotta, avec les jantes 17" forme etoile, et je me dit : "ca lui fait quand meme de la gueule...ca va donner quoi les 16' Dynamic sur la mienne ?"
En arrivant en concession, le voyant d'essence s'allume sur ma Roro : pour la premiere fois (et la derniere) je roule sur la reserve.
Dernier clin d'oeil au conducteur sans doute...
J'enleve mon macaron d'assurance, effleure une derniere fois le volant, la ronce de noyer, et verrouille les portieres. Adieu ma belle anglaise, tu m'auras bien servi.
Qq metres plus loin, je vois sa remplacante, et la, plus aucune apprehension : malgre les qq gouttes de pluie qui commence a perler sur le chassis, elle est plus jolie en vrai que ce que j'avais pu discerner en photo : le rendu des 16" Dynamic 5 branches rend finalement bien ,sans faire trop petit.
Je checke le tout avec mon vendeur: ca semble conforme, meme si la pluie peut cacher d'eventuelles tonches (esperons que non).
On fait les papiers. Comme j'ai mon laptop avec moi, on mate la video Opel avec la crotte de pigeon et le caniche : il l'avait jamais vu, on rigole de bon coeur.
ll me tend la clef. Viens le moment ou je m'installe aux commandes : habitué des 5 portes de location, je trouve mes reperes en un clin d'oeil, regle le siege et les retros, puis enclenche un beau CD amené pour l'occasion: le concerto pour clarinette de Mozart par Michel Portal (chez Harmonia Mundi), directement sur l'Adagio celebre et qui me fout toujours la chair de poule.
A bas volume,juste pour une ambiance feutrée.
Je tourne la clef de contact...
Le leger feullement du 1.8

se marrie parfaitement a la musique, comme partie prenante de l'orchestre viennois.
Instant de transe.
J'ose a peine demarrer.
Puis l'appel du pied est le plus fort, j'enclenche les vitesses, prend mon rythme de croisiere, sans a-coup ni mauvaise surprise.
La bete repond bien, les pneus sont silencieux, la tenue de route est diabolique, la suspension juste comme j'aime, ni trop molle ni trop raide. Je retrouve qq sensations oubliees de ma premiere BMW.
J'attaque la rocade sous la pluie sans apriori, le moteur et l'orchestre m'accompagnent comme une petite bulle. Tout va bien. J'oublie la pluie.
Helas, les batiments du taf se dessinent au loin. Je suis deja arrivé. Pas plus de 15km. Diantre, que c'est court.
Le gardien me regarde avec insistance : il me recconait, mais pas le vehicule. Apres qq secondes, il me laisse passer avec un petit sourire.
Je lui rend son sourire au centuple, comme celui d'un gamin.
Je me garre et coupe le contact, serre le frein a main. Seul ce dernier fait un peu mauvaise impression, avec son feeling de "gomme".
Je verrouille les portieres et pars attaquer mon taf.
Suite au prochain numero
