Moins estimée que la Peugeot 307 ou la Volkswagen Golf, l'Opel Astra affiche pourtant bien des qualités. A l'heure du choix, pensez-y : la compacte allemande ne manque pas d'arguments.De bonnes fées se sont penchées sur le berceau de cette troisième génération d'Opel Astra. Motorisations, prestations, forme, cette compacte joue la carte de l'ambition. A commencer par une ligne qui tranche avec les anciennes productions de la marque. Les designers ont su donner une personnalité différente à chaque carrosserie. Lancée au printemps 2004, la version cinq-portes a été rejointe à l'automne de la même année par le break. Avec son grand coffre de 500 l (jusqu'à 1 590 l), ce dernier n'a pas sacrifié l'aspect pratique au profit de l'élégance. En mars 2005, changement de décor avec l'apparition de la trois-portes, appelée GTC, qui se démarque de la berline par une ligne résolument sportive. Belle habitabilité. L'habitacle a également bénéficié de la nouvelle orientation donnée au modèle. En dépit d'une certaine austérité, la planche de bord bien dessinée se caractérise par la qualité des matériaux à l'assemblage soigné. L'habitabilité s'inscrit dans la bonne moyenne. Le coffre propose une contenance identique (350 l) en trois-portes comme en cinq. Il passe à 1 300 l lorsque les dossiers de la banquette sont rabattus. Un mauvais point en revanche pour l'assise qui, bien que rabattable, reste monobloc. Autre ombre au tableau : la visibilité générale. A cause de la ceinture de caisse très haute, surtout sur la GTC, elle reste assez médiocre. Cette nouvelle génération a grandi (+ 139 mm pour la cinq-portes), elle s'est élargie (+ 44 mm), a pris en hauteur (+ 35 mm) et a grossi (150 kg en moyenne).L'offre de moteurs a suivi cette tendance. En essence, les puissances s'échelonnent de 90 ch à 240 ch pour l'exubérante OPC. En diesel, la motorisation s'étire de 80 ch à... 150 ch. Avec son look de coupé, la version GTC se réserve naturellement les blocs à essence les plus puissants. Côté essence, le 1.6 de 105 ch pèche par un manque de tonus. Quitte à profiter de l'excellent comportement routier de la voiture, sans pousser dans les extrêmes des 2.0 T, autant se tourner vers le 1.8 à essence de 125 ch qui, en dépit d'une consommation plus élevée, offre un certain agrément de conduite. Vous êtes plutôt diesel ? Alors retenez ceci : si le petit 1.7 CDTI de 80 ch peut être attirant en termes de prix, la version 100 ch, bloc le plus répandu sur le marché, ou le récent 1.9 CDTI de 120 ch, fruit de l'ancienne collaboration entre le groupe GM et Fiat, sont plus adaptés à la voiture. Dotée de l'un de ces deux moteurs, l'Astra révèle alors ses talents d'excellente routière. Certes, le 1.9 CDTI offre plus de souplesse, agrémentée de franches accélérations, mais il se montre plus gourmand et surtout, ses vibrations tranchent avec les prestations générales. Si vous êtes à la recherche de sportivité, tournez-vous vers la version 150 ch, qui malgré une montée en puissance un peu trop linéaire s'accommode bien avec le véhicule. Bon comportement. Ni trop ferme, ni trop souple, les réglages de suspensions assurent à la voiture un bon compromis entre confort et dynamisme. Ces qualités sont renforcées par l'option IDS+, contrôle actif du châssis, inédit sur ce segment, qui raffermit les amortisseurs, offre une direction plus directe et un accélérateur plus réactif. Il est assez facile de trouver une Astra en version essence autour des 11 000 €, avec moins de 30 000 km. Pour un modèle diesel, il faut compter au minimum 1 000 € de plus et le double en kilométrage. Compte tenu du riche niveau d'équipement, du sérieux de la fabrication et de l'agrément général d'utilisation, cette Opel constitue un très bon choix qui allie plaisir et raison.
argus magazine